Je marchai en direction du village. Deux mois, cela faisait déjà deux mois que je n’avais pas revu mes amis, mon clan, les aquas. J’aurai certainement dû, en cette période proche des retrouvailles, penser à ce qui m’attendais, et me demander ce qu’étaient devenu tous ceux que j’avais quittés, brusquement, sans même avoir dit au revoir mais non, je ne pensais pas au futur. C’était vers le passé qu’étaient tournées mes pensées. Je me revoyais, tout au long de mon exil que je m’étais imposé, je revoyais les paysages que j’avais contemplés, les sages paroles qu’on m’avait confiées, tout. En réalité, je ne savais pas à quoi m’attendre après ce que l’on pourrait appeler une trahison de ma part. J’espérais qu’on me comprendrait. Et c’était sûrement pour ne pas penser à ce qui allait m’arriver, pour ne pas craindre qu’on me méprise, que je repassais ces images de joie, mais parfois de tristesse, de mélancolie, de regret dans ma tête…
Ma décision avait été résolument prise lorsque les quatre premières fondatrices, Artémis, Kelys, Erylis et Thétys, avaient «passé le flambeau» à d’autres membres. Ce fut l’élément déclencheur de mon départ. La joie de vivre commençait déjà à me manquer, j’étais rattrapée par mon passé. Et malgré le soutien de ceux de mon clan, je n’avais pas réussi à tourner la page. Et voir partir les fondatrices avait certainement provoqué en moi, par delà le chagrin, un profond sentiment d’abandon, de désespoir, un véritable déchirement plutôt…
Il faut dire que j’avais toujours été réservée et mystérieuse et que j’avais tendance à n’en faire qu’à ma tête. Mais mon départ avait dû surprendre plus d’une personne. Et plus encore l’absence totale de nouvelles ou de signes de vie durant deux mois entiers. Bien sûr, je savais que mes camarades n’étaient pas inquiets et que certains m’avaient oubliés, en pensant que j’étais définitivement partie, mais en fait, j’espérais qu’ils ne m’avaient pas oubliée.
Après être partie, il fut trop tard pour regretter. Quelle était donc cette envie de changement, de solitude qui m’avait prise ? Même lorsque je me suis décidée à revenir, je n’en savais toujours rien… Ce n’était pas l’errance qui me faisait peur, non, je l’avais déjà connue… Mais alors, qu’était-ce ?
Quoi qu’il en fut, car je ne le sais toujours pas aujourd’hui, je revins, n’était-ce pas le plus important ?
Et en marchant, lentement, j’approchai d’un lieu que je n’avais pas revu depuis ce qui me semblait une éternité : la mer Kaylienne. Je souris inconsciemment : elle avait été le lieu de tant d’aventures. Je m’assis dans le sable fin et, le regard perdu dans le lointain, regardant sans la voir la mer, j’attendis que quelqu’un vienne, sans même réfléchir à ce que je pouvais dire.
[voilà, me revoilà. J’ai voulu faire un RP au lieu d’y poster dans le flood. Les vraies raisons de mon absence ne sont pas aussi mélodramatiques que cela mais c’est à peu près la même idée : je n’avais plus d’inspiration et j’avais envie de faire un break comme on dit. Evidemment, je ne vais pas reprendre le RP à fond. Mais je vais essayer de répondre à ceux que j’ai laissés provisoirement sans réponses.
Mes plus sincères excuses à tous les anciens qui se souviennent de moi, et plus particulièrement à Adaryo, que j’ai laissé en plan. Et bienvenue aux nouveaux !!!
(Félicitations, Ulkan, Luna, Cyclalie et tous ceux qui ont contribué à recruter autant de monde, d’après ce que je vois, j’ai loupé pas mal de choses)]
Sujet: le grand retour (ouvert à tous) 
